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fabrication de la chaux

fabrication de la chaux

fabrication de la chaux

La chaux aérienne éteinte en pâte est obtenue par hydratation de chaux vive issue d' un calcaire très pur. L'appellation conseillé par la norme NFP 15311 est CL (Calcique Lime) suivi d'un chiffre 70, 80 ou 90 indiquant la proportion de carbonate de calcium (CaCO3). Plus la teneur est élevée, plus la chaux est dite grasse. La chaux aérienne sert depuis l'Antiquité à réaliser des mortiers pour la construction, des enduits et des badigeons sur les murs. Calcination: Par calcination du calcaire aux environs de 900 °C (CaCO3) on obtient de la chaux vive (Oxyde de Calcium : CaO) et un fort dégagement de dioxyde de carbone (CO2): La réaction s'accompagne d'une perte de poids d'environ 45 %, correspondant à la perte en dioxyde de carbone. Extinction: La transformation de chaux vive en chaux éteinte s'effectue par ajout d'eau (H2O). Cette opération d'extinction produit l'hydroxyde de calcium Ca(OH)2, avec un fort dégagement de chaleur. Après transformation, l'augmentation du volume est de près de 30%. L'extinction peut être réalisée de différentes manières : arrosage superficiel des blocs de chaux vive, puis terminaison de la réaction à l'air ; immersion des blocs de chaux vive dans un grand volume d'eau puis terminaison de la réaction à l'air ; mélange eau-chaux dans un malaxeur avec contrôle de la réaction exothermique (dans l'industrie) ; immersion des blocs de chaux vive dans un grand volume d'eau puis terminaison de la réaction dans l'eau. Dans les trois premiers cas on obtient une chaux aérienne en poudre (fleur de chaux, chaux grasse, CAEB, chaux éteinte…). Dans le dernier cas, la chaux éteinte produite prend l'apparence d'une pâte (chaux en pâte) que l'on pourra garder tant que l'on maintient en surface de l'eau limitant les échanges de dioxyde de carbone (donc de carbonatation). La chaux en poudre correspond bien aux pratiques actuelles du bâtiment (dosage en volume, mélange à la bétonnière…). La chaux en pâte permet l'obtention de mortiers plus "gras", moins sujets à la dessiccation rapide, des enduits ou des badigeons carbonatant moins vite et donc plus résistants. Par contre, son dosage est plus difficile, le mélange avec le sable plus délicat sauf à utiliser l'outillage adapté (malaxeur planétaire, rabot…). La meilleure carbonatation de la chaux en pâte a probablement comme origine le fait que l'extinction se faisant à l'abri de l'air, aucune carbonatation partielle anticipant la prise ne se produit. Carbonatation: La prise de la chaux aérienne s'effectue par carbonatation, c’est-à-dire en absorbant le dioxyde de carbone (CO2) présent dans l'atmosphère : d'où son nom de « chaux aérienne » : Selon l'humidité du milieu, cette réaction se produit sur plusieurs mois : la vapeur d'eau se lie avec le dioxyde de carbone atmosphérique pour former l'acide carbonique ; la chaux fixe le dioxyde de carbone contenu dans cet acide et se transforme en calcaire. Le résultat de cette opération est à nouveau du calcaire (CaCO3). Le mécanisme de prise par carbonatation s'effectue en présence d'eau, d'où une maîtrise indispensable des conditions de mise en œuvre (humidification des supports, contrôle des conditions climatiques...).